TKsesh, la documentation

Serge ROSMORDUC

Équipe EC.art, laboratoire LRIA, Université PARIS 8

Ceci est la documentation utilisateur de Tksesh. Il existe aussi une documentation technique, qui vous permettra d'écrire des programmes utilisant les composants de tksesh, et en particulier de visualiser des hiéroglyphes.

Pour commencer

Lorsque vous lancez Tksesh pour la première fois, vous voyez apparaître la fenêtre suivante :
Vous devez remplir tous les champs. Il est toujours possible après coup de changer leur valeurs (dans tksesh, menu éditer/préférences). Le sens de ces champs est :
Nom
votre nom. Il est inséré dans les textes que vous éditez ;
ID
Votre numéro d'identification. Demandez-le par courrier électronique à rosmord@iut.univ-paris8.fr. Ce numéro est très important pour les fonctionnalités de bases de données de Tksesh. Il « signe » chaque entrée que vous faites dans la base de donnée (le dictionnaire), et vous permettra d'échanger celles-ci, si vous le désirez, avec d'autres utilisateurs de Tksesh.

Si néanmoins vous vouliez utilisez Tksesh sans attendre, rentrez comme ID 1234567890. Soyez bien concients, cependant, qu'aucune entrée que vous faites dans votre dictionnaire ne pourra être partagée avec d'autres utilisateurs.

email
votre adresse mail. Ce champ est optionnel ;
langue
la langue à utiliser dans les dialogues de tksesh
répertoire des textes
le répertoire dans lequel tksesh sauvera vos textes et votre dictionnaire personnel.

Architecture générale

Tksesh est un ensemble de programmes permettant d'éditer, d'annoter, de partager, des textes hiéroglyphiques et des commentaires (traduction, lexicographie, etc.) sur ceux-ci. Il s'agit en somme d'un environnement de travail pour le philologues.

De plus, Tksesh est extensible. Il est en grande partie écrit en Tcl/TK, et ses sources sont accessibles. La documentation technique explique comment procéder.

Tksesh comporte plusieurs éléments. L'élément principal est un éditeur de textes hiéroglyphiques. Autour de lui sont agencés un dictionnaire et un éditeur de traductions. Un éditeur de « notes » est aussi prévu.

L'éditeur de textes hiéroglyphiques

L'éditeur permet de lire et d'écrire des textes au format du « Manuel de Codage » ; ces textes sont groupés dans une base de donnée.

nom du texte

la première ligne de l'éditeur vous permet d'entrer le nom du texte sur lequel vous travaillez. Choisissez un nom explicite, comme si vous donniez une référence, par exemple : « Papyrus Anastasi II », « Stèle de l'an 400 », etc. N'employez d'abréviations que si elles sont d'usage courant en égyptologie (KRI, RAD, etc.)

La fenêtre d'édition

Cette fenêtre vous permet de taper du texte. La méthode principale pour rentrer des hiéroglyphe est de taper leur code, qui peut être leur code Gardiner (ainsi que le code selon le manuel de codage), ou leur translitération. Le code en cours de frappe apparaît en dessous de la zone montrant les hiéroglyphes.

Une fois le code tapé, vous le validez en pressant :

la barre d'espace
pour rajouter le signe dans un nouveau cadrat ;
« : »
pour rajouter le signe en dessous du dernier cadrat ;
« * »
pour rajouter le signe à côté du dernier signe entré ;
« entrée »
pour rajouter le signe sur une nouvelle ligne.
Notez que, si vous n'êtes pas satisfait du signe choisi, toute nouvelle frappe de la barre d'espace vous proposera un nouveau signe de même transittération que le précédent, voire même des mots extraits du dictionnaire (essayez en tapant « in »).

Dans ce cas, le dernier choix effectué sera conservé en mémoire et utilisé en premier si vous entrez à nouveau le même code.

Nota bene : ceci n'affecte que la saisie. Le texte est sauvé en utilisant les codes du « manuel de codage ».

La touche « backspace » permet d'effacer ce que vous venez de taper.

sélectionner du texte

Le texte peut être sélectionné en faisant glisser la souris dessus, bouton de gauche enfoncé. On peut aussi utiliser les flèches gauche et droite, en maintenant la touche « shift » enfoncée.

Menus concernant l'éditeur

Le menu de chargement

Nouveau texte
Pour éditer un nouveau texte. Efface le texte courant (sans demander de confirmation pour l'instant) ;
Charger depuis la base
Charge un texte, identifié par son nom, depuis la base de textes
Sauver dans la base
sauve un texte dans votre base personnelle. Le texte sera désigné par le nom que vous lui aurez donné (dans la fenêtre où apparaît au début le texte « nn rn=f ». Sauvez les textes dans la base pour pouvoir les utiliser pleinement par la suite.
importer et exporter
vous permettent de charger et de sauver des textes sous forme de fichier, indépendamment de la base.
exporter le dictionnaire personnel
voir le dictionnaire

Le menu d'édition

couper, coller, effacer
sont les fonctionnalités classiques. Elles fonctionnent sur le texte sélectionné.
copier références
permet de copier les références du point courant dans le texte, pour les coller dans le dictionnaire.
fonctions de transittération
ces fonctions ne sont disponibles que sous unix. Le prolog SWI doit être de plus installé. À terme, elles seront portées aussi sous WINDOWS.

Le menu texte

grouper horizontalement
groupe les cadrats sélectionnés en un groupe horizontal, qui peut être ensuite manipulé d'un bloc
grouper verticalement
empile les cadrats sélectionnés.
ligature
les signes sélectionnés sont regroupés en essayant de les disposer le mieux possible. Ne fonctionne que sur des cas particuliers (par exemple A et t). Il est possible de définir ses propres ligatures dans tksesh grâce à l'éditeur de ligatures
faire éclater le groupe
Le groupe qui précède le curseur est décomposé en ses constituants.
Cartouche
Restitution
Hachure
Groupe rouge
Groupe noir
s'appliquent au groupe sélectionné et ont le résultat attendu.
Nouvelle page
commence une nouvelle page

Le menu signes

Ce menu vous donne accès à des listes de signes, dans le cas où vous ne connaîtriez pas le code d'un signe que vous voulez saisir.

Le système de coordonnées

Il est important de pouvoir citer précisément les références d'un passage dans un texte. Pour cela, les coordonnées utilisées en interne par tksesh ne suffisent pas. Leur pérénité n'est pas garantie, elles ne sont utilisables qu'avec le programme, etc. Tksesh permet donc de faire référence à un texte sous une forme naturelle pour l'égyptologue, en citant soit le document original, soit une édition "papier". Par exemple, il est possible de désigner un passage dans un papyrus en terme de numéro de page, de recto/verso et de numéro de ligne.

Création du système de coordonnées

Pour créer un nouveau système de coordonnées pour le document courant, choisissez "éditer le système de coordonnées" dans le menu "utilitaires".
Le format
décrit l'ordre et la manière dont les coordonnées sont agencées. Vous écrivez le texte correspondant en remplaçant les coordonnées (ligne, page, etc.) par $1 pour ligne, $2 pour page, etc. Ainsi, par exemple,
         livre $3, ligne $1, page $2
	
stipule que les coordonnées commencent par le mot "livre", suivi du numéro du livre, puis de "page" suivie du numéro de page, etc.

Vous pouvez avoir jusqu'à 5 niveaux de coordonnées.

la description des coordonnées
normalement, les coordonnées sont numériques.

Les utilitaires

Le glossaire

Ce système vous permet de saisir des raccourcis pour des groupes de signes fréquents. L'interface est pour le moment spartiate.

Le dictionnaire

Le dictionnaire permet actuellement d'entrer des définitions complexes, et d'effectuer des recherches sur la translittération, la traduction, ou même l'orthographe d'un mot.

pour chercher un mot, remplissez la case qui vous intéresse, puis pressez le bouton "chercher" si vous cherchez

L'éditeur de traduction

La recherche de mots

Le système de recherche de mots permet de chercher un mot dans la base de textes. Pour l'instant, il ne fonctionne que sur les translittérations. Rentrez la translittération, appuyez sur le bouton « Chercher », et une liste de référence apparaît. En double-cliquant dessus, vous visualiserez les textes où la base pense avoir localisé le mot cherché. C'est pour l'instant assez aléatoire.

L'éditeur de fontes

L'éditeur de ligatures

Comment rajouter de nouveaux signes

Rajouter un signe dans une fonte

Il n'y a pas, pour l'instant, d'interface graphique pour ce faire. Il faut éditer le fichier defs.tcl qui se trouve dans votre répertoire personnel. La fonte devra se trouver elle aussi dans ce répertoire (je déconseille formellement de modifier directement les fontes fournies avec tksesh, car vous perdriez vos modifications en installant une nouvelle version). Pour désigner une nouvelle fonte à tksesh, le fichier defs.tcl devra contenir la ligne :
signesdef::setfont mafonte 1
(remplacez « mafonte » par le nom de votre fichier bzr, sans le suffixe). Pour déclarer un nouveau caractère, la ligne est : signesdef::set_charcode code fonte numéro 1 Par exemple :
signesdef::set_charcode G7a mafonte 32 1

Rajouter un signe particulier à un texte donné

Il peut arriver qu'un signe ne se trouve que dans un texte et un seul. Dans ce cas, il est possible de sauver sa définition dans le texte même. Remarque : Dans l'état actuel de Tksesh, les signes sont en réalité définis globalement. Cela peut poser quelques problèmes d'affichage.

Pour rajouter un signe dans un texte :

Dans l'éditeur de fontes
créez le signe, puis sélectionnez « export sign » dans le menu File. Une fenêtre s'ouvre, dans laquelle vous entrerez le code du nouveau signe.
Dans tksesh
Collez le signe (Edition/Coller). Vous pouvez maintenant le saisir par son code.
Le choix du code pour ce genre de signes est problématique. Deux solutions :

Bibliographie